Paul est agriculteur à Fridières. 46 ans et 53 hectares.
Annette est mère d'un jeune garçon, Eric. Elle vit dans le nord, à Bailleul.
Arrivés là où ils en sont un peu par hasard, déçus, meurtris, Paul et Annette ne veulent pas finir seul, le corps perdu dans un lit froid, les paroles séchées au bord des lèvres de n'avoir personne à qui parler. Alors, quand Paul fait paraître une petite annonce, et qu'Annette y répond. Qu'ils se rencontrent, enfin, à Nevers, à mi-parcours... Tout reste encore à inventer, à composer.
Car il faudra composer, avec les leurs: Eric, l'enfant de l'étrangère, les deux oncles qui les ont recueillis, Paul et Nicole, sa soeur, elle qui règne sur ce domaine d'hommes.
De la solitude et de la pudeur, peu de mots car il est dur de parler de soi, des siens, et de l'autre. Comme ses personnages, des taiseux de la terre, Marie-Hélène Lafon dresse délicatement le portrait de cette histoire d'amour qui s'ébauche et se dessine petit à petit. Pas de dialogues, mais un texte ramassé sur lui-même, dans lequel les mots se font écho et se répetent comme craignant de ne pas être bien saisi: solitude des êtres, repli des mots, L'annonce est un texte émouvant et touchant de la femme silencieuse et de l'homme aux mains d'airain, qui se rencontrent et s'apprennent, sans savoir dire les mots.
Paul est agriculteur à Fridières. 46 ans et 53 hectares.
Annette est mère d'un jeune garçon, Eric. Elle vit dans le nord, à Bailleul.
Arrivés là où ils en sont un peu par hasard, déçus, meurtris, Paul et Annette ne veulent pas finir seul, le corps perdu dans un lit froid, les paroles séchées au bord des lèvres de n'avoir personne à qui parler. Alors, quand Paul fait paraître une petite annonce, et qu'Annette y répond. Qu'ils se rencontrent, enfin, à Nevers, à mi-parcours... Tout reste encore à inventer, à composer.
Car il faudra composer, avec les leurs: Eric, l'enfant de l'étrangère, les deux oncles qui les ont recueillis, Paul et Nicole, sa soeur, elle qui règne sur ce domaine d'hommes.
De la solitude et de la pudeur, peu de mots car il est dur de parler de soi, des siens, et de l'autre. Comme ses personnages, des taiseux de la terre, Marie-Hélène Lafon dresse délicatement le portrait de cette histoire d'amour qui s'ébauche et se dessine petit à petit. Pas de dialogues, mais un texte ramassé sur lui-même, dans lequel les mots se font écho et se répetent comme craignant de ne pas être bien saisi: solitude des êtres, repli des mots, L'annonce est un texte émouvant et touchant de la femme silencieuse et de l'homme aux mains d'airain, qui se rencontrent et s'apprennent, sans savoir dire les mots.